En ce matin hivernal, ils admirèrent les environs décorés de somptueux paysages enneigés, embellis de forêts à perte de vue dont les arbres et les prairies avaient été recouverts d’un glaçage nacré que déposait maintenant ce fluide matinal gelé. Un étang au loin était revêtu de son manteau de givre, où glissades et pirouettes de ses habitants aquatiques donnaient en spectacle un ballet admirable. Le tout existait dans cette vallée recouverte par endroit de son brouillard, cet écrin brumeux qui dansait au rythme de la sournoise brise passagère faisant trembler les feuillages dans une résonance parfaite, seule preuve d’une vie végétale existante. Le soleil, encore présent, camouflé d’épais nuages grisonnants, faisait reluire ses quelques rayons dans une ambiance d’étincelles glaciales sur le givre d’une nouvelle aube froide, piquante et saisissante, laissant ainsi transparaître les souffles chauds en un effluve dense et éphémère.
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