Forum Historique

L’exploitation des carrières se faisait à ciel ouvert jusqu’au jour où l’ancienne Société Générale des Meules Artificielles et d’Agglomérés vit le jour en 1911 dans notre localité, date à laquelle elle prit le nom plus connu de l’ « Abrasienne ». Cette société était conçue sous le régime de société anonyme au capital de 1 600 000 francs et dont le siège social était situé 60 rue Saint Lazare. Elle innovait en créant des meules artificielles pour les moulins. Les blocs étaient presque exclusivement transformés en meules, sur place, meule d’un seul bloc ou de plusieurs morceaux cintrés par des cercles de fer. Ces meules avaient le même usage que celles de pierre pour la mouture des céréales plus ou moins dures : blé, orge, seigle, maïs … Comme les autres, elles pouvaient broyer le ciment, écraser les phosphates, les colorants (bleu outremer) ou encore les cosses de cacao. Cela constituait un énorme progrès qui allait concurrencer les meules de pierres. Dans ces dernières, les quartiers de silex, la porosité de la pierre meulière pouvaient être un handicap à une bonne et régulière mouture. L’usure nécessitait un rhabillage presque mensuel que la meule d’agglomérés ne demandait pas. L’Abrasienne eut du succès avec la meule « La Gauloise » composée de silex de première qualité extrait des carrières locales et broyé soit au moulin de Vinarville, soit dans l’usine située rue de Cady. On y rajoutait de l’émeri en provenance de l’île de Naxos en Grèce, jusqu’au coup d’état des colonels, de Turquie ensuite ou de Yougoslavie, avec de l’achrômine, des chlorures et de la magnésie. Le tout était solidifié par du ciment Lafarge. Les dimensions pouvaient varier de 15 cm à 2m50 environ. Le nombre de cerclages pouvait aller jusqu’à 8. Les blocs d’émeri arrivaient par train entier de Marseille; des transporteurs, une semaine durant, traversaient la ville pour les débarquer sur les quais de l’usine. Ces blocs étaient soumis au broyage, concassage, puis tamisage. Les roches étaient réduites et classées par unité de grosseur. L’importance de cette opération était en fait de pouvoir ensuite les agglomérer suivant la mouture demandée. L’ensemble était moulé (moule mâle et femelle) avec une forte compression afin d’obtenir un bloc d’une extrême dureté dont la surface était d’une parfaite homogénéité. Ces meules « Gauloises » ont été utilisées avec un égal succès tant pour les céréales et les légumineuses que pour divers produits alimentaires, et pour le broyage de déchets ou de matières sèches telles que le lichen ou le liège. Ces meules ont servi dans les moulins broyeurs de tous les modèles de l’époque où elles ont remplacé de façon avantageuse les disques métalliques dont le principal défaut était d’échauffer la mouture. Les meules artificielles ont aussi l’intérêt de se rhabiller elles-mêmes. Dans le cas de très grandes utilisations, il est nécessaire d’en approfondir les rayons une seule fois l’année. Elles sont aussi, et ce n’est pas un maigre avantage, très poreuses, uniformément et excessivement mordantes et permettent par ce biais d’obtenir une qualité de mouture supérieure et un rendement plus élevé. La société avait un autre atout : les grains agglomérés de silex et d’émeri servaient aussi parfois de revêtement à divers appareils de meunerie ; ils étaient employés entre autre pour les manteaux d’émeri de colonnes épointeuses et les garnitures des disques de décorticage. Ces meules artificielles étaient vendues dans toute la France mais également dans le monde entier soit vers les pays balkaniques les plus friands, soit vers les ex- colonies françaises plus particulièrement au Maroc. La société Abrasienne vendait ses meules pour les moulins à vent ou à eau mais aussi pour les constructeurs mécaniciens qui fabriquaient des broyeurs pour farine animale. Les bons de commandes que nous avons en notre possession (don de la Société Abrasienne) émanent de la Société Générale Meulière pour La Société Soder, de Faucheux à Chartres et de l’UCAM tous vendeurs de broyeurs. a construction de ces broyeurs étaient de la compétence des forges de Montluçon, de mécaniciens (sociétés Tripette et Renault, Tarré Dautin, Sambrom, les établissements Lafon de Tours, Socam, Teisset-Rose et Brault). Les broyeurs Socam, Teisset, Rose et Brault sont les plus courants dans notre région de Beauce, considérée comme le grenier de la France et où l’activité meunière était très importante. Faucheux dont le fondateur était Ingénieur des Arts et Métiers, créa ces établissements en 1890, pour la fabrication de machines agricoles en tous genres. Les moulins à farine « le moderne » pour blé, orge, seigle ou maïs, étaient montés avec des meules artificielles en aggloméré à centrage instantané et à rhabillage automatique. Elles travaillaient intégralement sur toute la surface et de plus, à toutes les allures de l’appareil, elles pouvaient moudre suivant les modèles de mille à quatre mille quintaux sans être remplacées. Le réglage sur cet appareil se faisait au moyen d’un volant placé sur le dessus ; il était ainsi facile de modifier la marche pour un meilleur degré de finesse. Le mécanisme était de construction Faucheux, robuste et tous les organes étaient enfermés dans un carter à huile parfaitement étanche. Il s’est vendu jusqu’à mille moulins à farine dans les meilleures années. L’Abrasienne elle-même vendait des moulins tout montés, tel celui remonté au Conservatoire d’Epernon. Ce n’était pas la seule maison qui faisait ces moulins.  Que pouvons nous penser de ces meules en aggloméré ? Nous avons, pour préparer ce périple, visité de très nombreux moulins et musées y compris celui de Tigy où nous avons pu découvrir une facture de meules de moulin : celle que nous vous proposons ici même. Et quelle ne fut pas notre surprise de découvrir l’histoire de ce moulin dans le livre de Gérard Boutet, « Les Gagne-Misère ». Il s’agit du moulin Torchon- Ramond à Sandillon. En effet, lorsque le rhabilleur local « parut trop âgé pour se déplacer, le mari de Marcelline acquit de nouvelles meules en émeri-silex fabriquées à Epernon par les établissements «L’Abrasienne». L’émeri-silex, plus résistant que la pierre naturelle, ne nécessitait qu’une seule repique annuelle. En revanche il avait tendance à s’effriter, à mêler son gravier à la mouture. Mais à dire le vrai, c’était un inconvénient mineur puisque les meuniers ne produisaient plus de farine panifiable depuis belle lurette. On ne chipotait pas pour si peu quand on moulait de la pâtée à bestiaux ! » Complétons également par une étude comparative sur trois types de meules ayant un poids et un diamètre identiques : deux meules à carreaux de silex et une autre en aggloméré d’Epernon. A l’heure actuelle, le moulin de Fillé dans la Sarthe tourne avec ces meules. Les farines ont été obtenues pour les trois de façons absolument identiques. Je ne parlerais pas ici en termes techniques. Pour cela, il suffi ra de se reporter à l’article « Voyage au coeur d’un moulin à meules » de Jean Moreau et Yves Ruel, dans les actes du Colloque International de la Ferté -sous – Jouarre. Les échantillons de farine type 65 et 80 produits en mouture basse en un seul passage et à l’ancienne, ont été analysés par les laboratoires de l’Ecole Nationale de Meunerie et de l’Industrie des Céréales. Les résultats ont été riches d’enseignements et ce malgré des méthodes qui ne sont plus adaptées, les notions de goût et d’arôme n’entrent pas dans les diverses évaluations, ce qui de nos jours, avec des retours aux sources, redonnent une nouvelle vigueur au travail artisanal. Le résultat était sensiblement le même. Une meilleure maîtrise de la conduite des meules et des moulins artisanaux avec l’une ou l’autre des meules devrait conduire à une farine de qualité. L’Abrasienne pouvait faire des moulins à farine de poche. Les meules étaient fabriquées à la demande. Pour le prototype des « trois D », la meule avait 15 cm de diamètre, et le moulin était vendu par Desvaux dans le nord de la France. Mais dès les années 1880, s’était engouffré le type de minoterie à cylindres. Des sociétés à La Ferté- sous- Jouarre se sont lancées dans cette aventure. Il faut, il est vrai, savoir se reconvertir mais cela fut-il conduit de bonne façon ? La suite l’a montré, ces sociétés ne sont plus là pour nous le dire. La SOCAM ou Société de Construction d’Appareil de Meunerie, a repris la Société Générale Meulière en 1958 et s’est affiliée à la société voisine et rivale, la firme Rose frères puis Teisset-Rose-Brault. Cette dernière ferma sa fonderie à Chartres pour partir à Poissy et fut rachetée ensuite vers les années 1980 par la société l’Abrasienne qui de nos jours, est la seule à rester sur le marché. Cette société a construit de nombreux matériels pour les minotiers. Cette firme exportait vers le Portugal, l’Algérie alors colonie, l’Amérique du Sud. Certains de ces appareils existent encore dans les moulins (Nogent le Rotrou). Ce sont le plus souvent des cylindres, des fendeurs dégermeurs, granulateurs. Cette société avait su proposer un appareil à cylindres. Il s’agissait d’appareils disposant d’une paire de disques cannelés verticaux enfermés dans une archure métallique sur pieds, avec poulie de transmission en arrière. Cela rejoint le travail des meules modernes. Le réglage se fait par l’intermédiaire de vis agissant sur la dormante. D’autres techniques étaient également adaptées telles les meules métalliques décrites par Stéphane Mary dans le n° 22 du « Monde des Moulins ». De nos jours, la société ne fait plus tout à fait la même chose. Le brevet a été donné et non vendu à la société Curt, 6 rue Vie Borgne, 38460 Cremieu, qui, depuis la vague bio, refabrique ce genre de meules. Le moulin de Precy-sur-Marne fonctionne à ce jour avec 9 paires de meules qu’on doit changer. Le moulin à marée d’Arz fonctionne également avec ce système comme de nombreux autres. Cette même société refait également des meules pour les engins Soder. Jean-Paul Duc (Conservatoire des Meules et Pavés du bassin d’Epernon) – Article paru dans le Monde des Moulins – N°24 – avril 2008 Le Monde des Moulins – n°24 – Avril 2008 – Fédération des Moulins de France Autre document à consulter :

La Guesle, proche château des Tourelles - Épernon / © Charente Périgord Lentement, mais inexorablement, nos fleuves et nos rivières ont façonné nos paysages, nos villes et font parties intégrantes de notre histoire. Nos cours d'eau sont pourtant les grands oubliés de notre histoire, de nos récits. Aujourd'hui, nous vous proposons de remonter l'histoire au fil de l'eau de nos trois rivières qui bordent Épernon, notre petite cité de caractère : la Guesle, la Guéville et la Drouette. Commençons par la Guéville, cette petite rivière coule sur 16,6km. Prenant sa source dans le parc du château de Rambouillet, elle s'écoule paisiblement jusqu'à Épernon en traversant divers petits étangs créés artificiellement : celui du parc du château de Voisin, l'étang de Saint-Hilarion ou encore de Saint-Antoine. Elle se jette dans la Drouette à Épernon, à la Savonnière. Son nom est assez récent, elle fut très longtemps nommée rivière de Gazeran. Yves Robert Cette petite rivière sans histoire donne pourtant son nom a une maison de production, celle du cinéaste Yves Robert, dont le moulin se trouvait au bord de la rivière. De nombreux films cultes sont nées de la Guéville : La guerre des boutons (1962), Alexandre le bienheureux (1967 - dont quelques scènes furent tournées à Épernon), Le grand blond avec une chaussure noire (1972) ou encore La gloire de mon père et Le château de ma mère (1990). Autre affluent de la Drouette, la Guesle, prend également sa source chez nos voisins des Yvelines, aux marais des Coudraies, près de Poigny-la-Forêt. Elle coule jusqu'à Épernon en passant par les Rochers d'Angennes, arrose l'étang de Guiperreux, Raizeux, Cady ou encore le Prieuré Saint-Thomas. Le prieuré Saint-Thomas - Épernon / © Charente Périgord Arrêtons-nous un instant au prieuré, tout du moins au monastère qui, autrefois, se dressait à cette place. Le monastère de la Trinité de Seincourt se trouvait près du village du même nom et dépendait de Hanches. Et c'est dans un cartulaire datant du milieu de l'an mil, 1053 pour être précis, décrivant l'organisation de Seincourt et d'Épernon qu'apparaît la trace la plus ancienne de la Guesle. La Guesle au prieuré Saint-Thomas - Épernon / © Charente Périgord À l'époque, notre petite rivière s'appelait Tahu (ou Tallu selon les sources). Ce n'est que bien plus tard, au XVIe siècle qu'elle prendra son nom définitif, nom qu'elle prend des seigneurs de Hanches, la famille de Guesle, alors possesseur de la rivière. Armoiries de la Famille de Guesle Nous terminerons avec la Drouette, dans laquelle se jette nos deux précédentes rivières. C'est aussi celle dont l'origine du nom semble la plus probable. Énormément de nom de lieux, forêts, rivières, monts et montagnes proviennent d'anciens nom d'origine celte. Le nom de Drouette proviendrait de Dora, signifiant cours d'eau. La Drouette / © Charente Périgord Elle est la plus longue et la plus importante des trois rivières coulant à Épernon. Du lieu-dit de Saint-Benoît près d’Auffargis à Villiers-le-Morhier, elle parcourt près de 40km avant de se jeter dans l’Eure. La Drouette est également notre cours d’eau ayant l’histoire la plus passionnante, une histoire qui nous conduit au cœur du grand siècle. Louis XIV reprit le petit pavillon de chasse de son père pour en faire l’immense et somptueux château que nous connaissons tous : le château de Versailles. carte du canal de l'Eure Tiré du dossier AVAP d'Épernon - mars 2017 / © ville d'Epernon / PDF AVAP Vauban Il confie à son jardinier, André le Nôtre, le soin de dessiner les jardins. Ponctués de plus cinquante fontaines et bassins et de six-cent-vingt jets d’eau, il était nécessaire d’alimenter en eau le parc. Louvois, un des principaux ministres du roi soleil proposa au roi soleil d’utiliser les eaux de l’Eure. L’ingénieur et architecte du monarque, Vauban, va penser et mettre en œuvre les travaux de captation des eaux de l’Eure. C’est à Maintenon que se trouve les plus beaux vestiges de ce projet fou de Louis XIV : l’aqueduc de Maintenon. L'aqueduc de Maintenon / © Charente Périgord Très vite, la Drouette est canalisée, son cours redressé et élargie à certains endroits. Le but de ces travaux est simple : alimenter le plus rapidement possible, grâce à des bateaux à fond plats, le chantier pharaonique de l’aqueduc de Maintenon en pierres. Il est encore possible de voir quelques traces de ces aménagements le long de la Drouette, dont les maçonneries d’une église à Epernon. Écluse Louis XIV sur la Drouette / © Charente Périgord Écluse Louis XIV sur la Drouette / © Charente Périgord Maintenant que vous connaissez la petite et la grande histoire de nos rivières, lors de vos prochaines promenades, n’hésitez pas à les contempler. C’est une part de notre patrimoine qui y coule.

Freda Josephine McDonald, dite Joséphine Baker, est une chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue et résistante française d’origine américaine, née le 3 juin 1906 à Saint-Louis (Missouri) et morte le 12 avril 1975 dans le 13e arrondissement de Paris. Vedette du music-hall et icône des Années folles, elle devient française en 1937, après son mariage avec Jean Lion. Elle joue pendant la Seconde Guerre mondiale un rôle important dans la résistance à l’occupant. Elle utilise ensuite sa grande popularité au service de la lutte contre le racisme et pour l’émancipation des Noirs, en particulier en soutenant le mouvement américain des droits civiques. Sur décision d'Emmanuel Macron, l'entrée au Panthéon de Joséphine Baker est annoncée pour le 30 novembre 2021 (voir article de l'Elysée). Quand nous nous sommes installés à Épernon, voilà 2 ans, nous voulions connaître notre nouvelle cité. Et pour se faire, rien de mieux que de consulter les sites officiels de la ville. Nous avons, par conséquent, découvert sur le site internet de la communauté de commune d'Epernon un document PDF qui précisait que Joséphine Baker trouva refuge au château des Tourelles d'Épernon après son départ définitif des Milandes, dans le Périgord. Cette anecdote, qui pour nous était peu éclairée, méritait plus de recherches et plus d'arguments afin d'étayer ce pan de l'histoire. Combien de villes peuvent se réjouir d'avoir accueillis la célèbre Joséphine Baker et ses enfants ? Peu ! PDF de la communauté de communes d'Épernon lien : fiche_chateau_des_tourelles.pdf (porteseureliennesidf.fr) Sur ce PDF, fait par Carole Dehu, il est précisé que Joséphine Baker trouva refuge au château des Tourelles 👇 Nous découvrirons qu'en fait Joséphine ne trouva jamais refuge au château des Tourelles d'Epernon, comme l'indique le PDF de la communauté de communes, mais que ce ne fut que des passages le temps de certains week-end de janvier à mars, voir avril 1969. Nous commencions donc nos recherches. Internet est parfait pour un début. Et il s'avère, qu'avec quelques mots clefs, nous sommes tombés sur un article de l'écho Républicain qui parlent des visites guidées faites par l'historien local, Jean-Paul Duc. Il mentionne le passage de Joséphine à Épernon : "... les participants ont appris que Joséphine Baker était venue avec tous ses enfants au petit château qui est maintenant la mairie de la commune." 👉 article : Dans les secrets d’une ville insolite - Épernon (28230) (lechorepublicain.fr) Nous nous sommes donc intéressés aux ouvrages de Jean-Paul Duc, dont un en particulier que nous avons acheté au Hyper U Hanches : "Quelques personnalités passées par Epernon" (ouvrage préparé par Jean-Paul Duc, en collaboration avec les membres de l'association Epernon Patrimoine et Alentours) (ISBN : 2-87933-007-6) (dépôt légal : 2ème trimestre 2011) Page 69, cet ouvrage confirme ce que nous avons trouvé sur le PDF de la communauté de communes : "C'est alors qu'il lui est proposé de trouver refuge au château des Tourelles, à Epernon où elle restera quelques semaines avant que la Princesse Grâce ne l'accueille finalement à Monaco" Cet ouvrage a été réalisé avec l'aide des membres de l'association Épernon Patrimoine et Alentours avec le soutien financier de la mairie d'Épernon. Achevé d'imprimer en juin 2011 sur les presses de DURAND Impressions 28 - Luisant Dépôt légal : 2ème trimestre 2011 Le 30 novembre 2021, sur la page Facebook des archives départementales d'Eure et Loir fut publié un post qui confirme que Joséphine Baker a bien séjourné à Épernon : 👉 post Facebook : découvrir ici photo : château des Milandes, Périgord noir / © Charente Périgord En effet, Joséphine Baker se trouva dans une difficulté financière assez importante, l'obligeant à mettre en vente son château des Milandes, dans le Périgord. Suite à ça, elle décide de revenir sur paris sur l'année scolaire 1968/1969 et reprendre les tournées afin de récolter de l'argent et de sauver son château, dans lequel elle élevait ses enfants, sa tribu arc-en-ciel. En 1968, déjà en grande difficulté financière et à la mise en vente du château des Milandes en Périgord, elle aura une proposition de location pour s'installer avec ses enfants en Corrèze. Mais Joséphine refusera, car l'âge de ses enfants l'oblige à résider proche de Paris pour leurs études. Elle s'installera, dès janvier 1969, dans une chambre d'hôtel à Paris, "Le Scribe", mais place 9 de ses plus jeunes enfants ( scolarisés à Saint-Nicolas à Issy les Moulineaux ) dans une association qui va s'occuper, d'eux le week-end. photo : château des Tourelles, Epernon, Eure & Loir / © Charente Périgord gazette "Le Sparnonien" de 1968 Encart de journal obtenu par Jean-Paul Duc, historien local d'Épernon En 1964, les enfants de Joséphine Baker furent confiés à l'assistance. Dès Janvier 1969, elle confia donc 9 de ses plus jeunes enfants à l'association "Le Botel", le week-end, qui s'occupe d'enfants en difficultés. Cette association recueille, le plus souvent, pour des moments assez courts. Cette association, domiciliée à Raizeux, dans les Yvelines, loue le château des Tourelles, à Épernon, afin d'y installer les enfants qu'elle recueille et de pouvoir s'en occuper. D'après les témoignages de certains habitants d'Épernon, certains de ses enfants allaient à l'école de cette même ville. Joséphine Baker, venait à Épernon, au château des Tourelles, les dimanches, afin de voir ses enfants et de passer du temps avec eux, comme l'indique cet encart de journal et les témoignages des sparnoniens. Nous avons alors contactés la mairie d'Épernon afin d'avoir accès aux archives municipales. Une fois l'autorisation obtenue, Jacques Gauvin, ancien de la mairie d'Épernon, nous accompagne alors dans le grenier du château des Tourelles et nous aide à faire les recherches. Ce fut un moment magique que de fouiller dans toutes ces boîtes et classeurs bien rangés. Ouvrir des dossiers, lire des tonnes de papiers et manuscrits, scruter le moindre détail important, souffler sur certaines boîtes pour retirer la poussière... ce fut un rêve d'enfant qui devenait réalité, un peu comme dans les films. Nous étions dans une enquête, bien plus complexe qu'on ne le pensait. une vue depuis le grenier des archives du château des Tourelles d'Épernon / © Charente Périgord Et, nous avons trouvé un document de location pour le château des Tourelles, fait par la mairie pour l'association "Le Botel", signé en date du 21 novembre 1967. Le document a été soussigné par Robert Lhopiteau, maire d'Épernon à l'époque. Mme Schmidt-Weinbruck déclare vouloir quitter les lieux, donc le château de Tourelles à compter du 30 septembre 1978. Mme Schmidt-Weinbruck (ou Gisela Lauser, de son vrai nom) est une femme allemande née à Klein-Aucheim (Allemagne) le 28 août 1922 et veuve qui gère cette association, seule, depuis le décès de son mari, Mr Schmidt-Weinbruck. Elle demeure à Raizeux (en Yvelines). Elle était titulaire d'un récépissé délivré par la Préfecture de Chartres, le 27 septembre 1967, sous le numéro 3413 357. Sur ce contrat, il est précisé que la propriété présentement louée est destinée à l'exploitation d'un hôtel pour enfants et à l'habitation bourgeoise de Mme Schmidt-Weinbruck. archives du château des Tourelles, Epernon On apprendra, sur ce contrat signé le 21 novembre 1967, que le maire de l'époque, Mr Rabette, précise avoir eu un entretien avec la directrice d'un "Botel" (Hôtel-Hôme pour enfants), situé aux Piffaudières, commune de Raizeux, qui accepterait de louer le château pour la somme mensuelle de 2 500 francs. Mr Mauny était le propriétaire des Tourelles à l'époque. Nous savions déjà que le "Botel" était domicilié administrativement à Raizeux, mais ce contrat nous a donc appris précisément où ! Les Piffaudières, Raizeux / Google Map Nous contactons donc la mairie de Raizeux le 27 septembre 2021, dans les Yvelines et limitrophe à Epernon, dans l'Eure & Loir. Sur internet, nous trouvons le numéro : 01 34 83 56 06 Une dame très charmante nous répond au téléphone. Nous lui demandons donc des informations sur Joséphine Baker et Mme Schmidt-Weinbruck. La dame de la mairie nous dit qu'elle fera des recherches auprès de leur archiviste. Nous attendons, par conséquent, d'être recontactés. Il s'avère que le 19 novembre, la dame de la mairie de Raizeux nous recontacte. Elle nous donne des informations importantes. Mme Schmidt-Weinbruck était locataire du lieu dit "La trouverie", juste à côté des "Piffaudières", et que le propriétaire de "La Trouverie" était Mr Paul-François Bounin de 1958 à 1970. Mr Bounin vivait au 33 rue de la Bienfaisance 75008 Paris. 33 Rue de la Bienfaisance - Google Maps Nous sommes entrés en contact avec la propriétaire du château des Milandes dans le Périgord, et avons appris que Joséphine Baker était venue à Épernon, chez des amis. On pourrait alors imaginer que Mme Schmidt-Weinbruck était devenue une amie de Joséphine Baker sur Paris, peut-être lors d'un galas ou de l'une de ses représentations. discussion instagram avec Angélique de Labarre, gérante du château des Milandes dans le Périgord ( ! merci de ne pas reproduire ! ) Nous continuons nos recherches, mais cette fois sur le site du gouvernement. Oui, la 1ère domiciliation du "Botel" était à Paris, depuis le 1er juin 1964, comme l'indique le journal officiel. C'est sans doute à ce moment là, qu'elles se sont connues sur Paris, car, un journal parle d'une mise à l'assistance des enfants cette même année. Nous n'avons pas réussi à nous procurer ce journal, mais les dates de mise à l'assistance et celle du journal officiel pour "Le Botel" à Paris, coïncident parfaitement et ne peuvent pas être une coïncidence. En juin 1964, Joséphine Baker est criblée de dettes et harcelée par le fisc. Elle lance un appel pour sauver son château des Milandes dans le Périgord. Mais la mise en vente du domaine est annoncée. Le 4 juin 1964, les enfants de Joséphine Baker sont donc placés à l'assistance (CF). Tout nous laisse à penser que ça pourrait être très certainement "Le Botel", qui était alors domicilié au 10 rue Kuss, à Paris 13, depuis le 1er juin 1964, soit 3 jours avant. Par la suite, "Le Botel" se fera domicilier à Raizeux, dans les Yvelines, en 1965. journal "France Dimanche" du 4 juin 1964 (CF) En 1965, "Le Botel" déménagera à Raizeux, aux Piffaudières. En 1967, "Le Botel" louait le château des Tourelles à Épernon. Nous savons que cette association était domiciliée administrativement à Raizeux, dans les Yvelines, depuis le 16 juin 1965. Nous avons retrouvé, sur un site du gouvernement, le journal officiel de l'association : Plus tard, le 14 octobre 1970, "Le Botel" se fera domicilier à Épernon. Le château des Tourelles en deviendra le siège social. Mais à ce moment-là, cela fait déjà plus d'un an que Joséphine Baker a quitté Épernon. grande salle du château des Tourelles, Epernon, Eure & Loir / © Charente Périgord En 1968, le château des Milandes, dans le Périgord, est vendu. Joséphine n'a pas d'autre choix que d'accepter cette vente. Mais elle tente une dernière fois de le sauver. Elle obtient un sursis qui lui permet de rester dans les lieux jusqu'au 15 mars 1969. En janvier 1969, elle plaça ses enfants au "Botel" le week-end, comme l'indique l'encart de journal que nous avons vu plus haut et les témoignages des habitants, au vu de la difficulté qu'elle était en train de traverser avec son château des Milandes dans le Périgord. Ses plus jeunes enfants étaient donc à Épernon, et Joséphine logeait, avec les plus grands, à l'hôtel "Scribe", à Paris près de l'Opéra Garnier, comme l'indique l'article ci-dessous. article : https://www.francedimanche.fr/actualites/josephine-baker-40-ans-apres-sa-mort-maman-derange-toujours Comme le dit l'article ci-dessus, elle place ses enfants dans un internat la semaine ( Saint-Nicolas à Issy les Moulineaux ) et les frères et sœurs se retrouvent le week-end au "Scribe", près de l'Opéra Garnier. Cet internat pourrait être "Le Botel", à Épernon. Cependant, l'encart de journal vu plus haut et les témoignages indiquent qu'ils se voient le week-end à Épernon, au château des Tourelles. Ils devaient donc alterner entre "le Scribe" et Épernon en fonction des disponibilités de Joséphine et de ses spectacles. Le clin d'œil est plus que flagrant, car le château des Tourelles, à Épernon, fut construit en 1887 pour un riche boucher parisien et par le cabinet d'architecture de Charles Garnier. Plus tard, les descendants de Charles Garnier habiteront le château des Tourelles d'Épernon, entre les deux guerres. Charles Garnier est celui qui a fait construire le célèbre et magnifique Opéra Garnier à Paris. En mars 1969, Joséphine Baker fut expulsée de force du château des Milandes et se retrouve hospitalisée à Périgueux, en Dordogne. Joséphine Baker sur les marches du château des Milandes, après expulsion Pour aller plus loin, nous reprenons notre toute première source, celle de la communauté de commune et nous contactons l'association "Racines Culturelles" qui a donné cette information. Sur le site de la mairie d'Épernon se trouve, en public, les numéros de téléphones de chaque président d'association. source : Annuaire des associations | Ville d'Epernon (ville-epernon.fr) Nous contactons donc Mr Langlais, qui nous transmet, par le biais de Christian Tangy (président de l'association Épernon Patrimoine), les coordonnées de Catherine Martinet qui est à l'origine de cette information. Nous appelons Mme Martinet, qui vit à Épernon. Cette dame nous transmet alors par mail tous les documents en sa possession, dont un diaporama qui explique l'histoire de Joséphine à Épernon. Petit à petit, nous étions en train de ranger toutes les informations trouvées ou obtenues et nous mettions enfin en place ce puzzle bien compliqué, qui nous a valu des mois de recherches. Selon les sources fournies par Catherine Martinet, habitante d'Épernon, à la suite de son expulsion des Milandes, la femme du chef d'orchestre Pierre Spiers lui trouve un appartement sur Paris, mais Joséphine et ses 12 enfants s'entassent le temps d'être admis provisoirement au "Botel" à Épernon. La princesse Grace Kelly s'émue de cette situation. Elle lui trouve une villa à Monaco, mais quelques travaux s'imposent avant de pouvoir tous les accueillir. En attendant la restauration de la villa Roquebrune, Joséphine et sa tribu résideront au château des Tourelles à Épernon pendant 3 mois. le 25 juillet 1969, Joséphine Baker et ses enfants quitteront Épernon afin de prendre le train et de rejoindre Monaco pour s'installer à Roquebrune. Joséphine Baker et ses 12 enfants adoptifs à la gare de Monaco avec sa soeur et son beau-frère le 25 juillet 1969 / article : Le 12 avril 1975, Joséphine Baker tire sa révérence (lefigaro.fr) Image et textes tirés du diaporama de Catherine Martinet Cependant, nous trouvons sur internet, un autre slidedoc qui parle du "Botel" et du passage de Joséphine Baker à Épernon. source : Cliquez chaque vue Lautomne Epernon 2 Epernon est (slidetodoc.com) Sur un de ses posts Facebook, Pierre Morin Souhaitait en savoir plus sur le passage de Joséphine Baker à Épernon. Un certain Michel Legroux répond en commentaire et confirme que Joséphine Baker a bien résidé à Épernon. Nous ne mettons pas le commentaire en entier, car le reste ne concerne pas le passage de Joséphine dans notre ville. Son début de réponse est suffisant pour attester cette histoire (CF) Pierre Morin est un autre historien local sur Épernon. Il a écrit pas mal de livres intéressants qui méritent intérêts. Notre projet, en faisant ces recherches, était, d'une, de faire ressortir cette histoire oubliée, de deux, de l'étayer avec des éléments afin de rendre cette histoire vivante, et de trois, faire poser une plaque commémorative sur les grilles du château des Tourelles d'Épernon. Le dimanche 17 octobre 2021, s'est tenue une réunion au musée des meules et pavés à 11h, avec Christian Tangy (président de l'association Épernon Patrimoine), MM. Belhomme (maire d'Épernon), Dominique Bonnet (8ème adjoint au maire d'Épernon en charge de l'information et de la communication) et Loïc & David (blogueurs influenceurs Charente Périgord et Épernon Explorations). Nous avons donc exposé notre projet concernant cette plaque Joséphine Baker. Cette plaque provisoire a été validée et devait être posée le dimanche 28 novembre, avant qu'une autre plaque, définitive, soit posée, selon les critères de l'AVAP. Mais la pose de cette plaque fut annulée au dernier moment par la mairie. Nous continuons nos recherches et allons donc encore plus loin. Nous contactons les enfants de Joséphine en décembre 2021. Un seul nous répondra : Akio Bouillon-Baker, le fils aîné. Nous nous contacterons plusieurs fois par téléphone avant de convenir d'un rendez-vous et de le faire venir à Épernon, car Akio savait que Joséphine plaçait 9 de ses plus jeunes frères et sœurs dans un Home d'enfants les week-ends, mais il ne savait plus vraiment où. Akio Bouillon-Baker nous rejoindra à Épernon en mars 2022 et logera chez nous, le temps de découvrir la ville, de revoir le château des Tourelles et surtout de parler avec nous lors d'une interview au Colombier de Hanches afin de nous donner plus d'informations sur le passage de Joséphine à Épernon. Nous avons fait de cette rencontre un reportage de 31min que vous pouvez visionner ci-dessous : Il est important pour la ville d'agir en la mémoire et de valoriser l'histoire. Nous avons appris une chose lors de nos visites guidées de l'été 2021 : les gens ne demandent que de savoir, de voir, de découvrir et d'apprendre ; tous âges concernés. Au même titre que notre article sur Excalibur à Épernon, cette histoire est parfaite pour 2022, lors du contrôle de "Petite Cité de Caractère", qui se fait tous les 5 ans et qui sera fait sans nous finalement. Dans l'ombre, nous agissions aussi dans le but de proposer plus et ainsi pouvoir sauvegarder ce label dans notre ville. Nous avons travaillé sur des visites guidées nocturnes scénarisées et aux flambeaux le dimanche 31 octobre et le lundi 1er novembre 2021, mettant en scène les plus grands personnages d'Épernon lors de nos explications historiques de la ville. On tenait activement à ce que Joséphine Baker soit représentée au château des Tourelles. Et elle a eu un succès fou !!! Grace à Elisabeth Biloa (égérie et mannequin pour Mode For You à Épernon), Joséphine a chanté pour la première fois sur les marches du château des Tourelles d'Épernon, lavant ainsi le triste passage qu'elle a vécu et rendant hommage à son histoire douloureuse. photo : © Pascale Delbauve ( pascale6028@gmail.com ) photo : © Pascale Delbauve ( pascale6028@gmail.com ) Nous remercions aussi la Compagnie Acte V et leurs acteurs pour avoir été à nos côtés lors des deux nocturnes. Si vous souhaiter traiter avec eux, leurs coordonnées juste dessous : ANECDOTE : 👉 Laurent Rebours, un super journaliste du journal Actu Chartres (Facebook) nous avait fait un bel article cet été (le tout 1er d'ailleurs: découvrir ici). On avait parlé de Joséphine Baker pour cet article. Nous avions déjà entamé des recherches sur cette histoire, mais nous n'avions pas encore toutes les sources nécessaires pour monter cet article sur notre blog. Quelques temps plus tard, Emmanuel Macron, notre président de la République, annonce officiellement l'entrée au Panthéon de Joséphine Baker pour le 30 novembre 2021. Le temps pressait donc de s'activer encore plus aux recherches. Laurent Rebours nous a alors dit que nous avions eu le nez creux en ce qui concerne Joséphine Baker. Nous réactualiserons cet article au fur et à mesure des évènements à venir... Désormais, Joséphine Baker, qu'elle ait vécu dans son château des Milandes dans le Périgord ou au château des Tourelles à Épernon lors de son passage pour quelques week-end, en Eure & Loir, par le biais de cet article, nous faisons entrer la légende de Joséphine Baker dans l'histoire sparnonienne. Nous avions déjà intégré le passage de Joséphine Baker à Épernon lors de nos visites guidées tout l'été 2021 ( aujourd'hui recommandées par Petit Futé ), afin de sortir du placard cette histoire oubliée et méconnue de trop de monde. Nous en avions aussi parlé dans les articles presse qui sont parus sur nous. Vous pouvez à nouveau les consulter : 👉 Actu Chartres : Ces deux blogueurs tombés amoureux d'Epernon, vous font découvrir ses secrets de Joséphine Baker à... la momie ! | Actu Chartres 👉 France 3 Centre Val de Loire : “Elle mérite d’être connue” : deux blogueurs font découvrir les secrets d’Epernon, la cité de caractère d'Eure-et-Loir (francetvinfo.fr) 👉 L'Écho Républicain : Deux blogueurs se passionnent pour Epernon : "Cette ville mérite d'être connue" - Épernon (28230) (lechorepublicain.fr) Le passage incontestable de cette grande dame, qui est entrée au Panthéon le 30 novembre 2021, laisse désormais une trace indélébile à Épernon, même si ce fut pendant la période de sa vie la plus compliquée et douloureuse. Le château des Milandes et le château des Tourelles resteront à tout jamais liés par une grande figure de notre pays : Joséphine Baker. SOURCES : Site de la communauté de commune d'Epernon / Mairie d'Epernon / L'Echo Républicain / Autographes.com / Angélique de Labarre - Château des Milandes / Les journeaux officiels du Gouvernement / Mairie de Raizeux / Journaux Collections / Assoce.fr / France Dimanche / Le Figaro / SlideToDoc / Elysée.fr / Jean-Paul Duc / Archives municipale du château des Tourelles d'Epernon / Pierre Morin - Michel Legroux / Catherine Martinet / Association Racines Culturelles / Akio Bouillon-Baker (fils aîné de Joséphine) et Brian Bouillon-Baker (fils de Joséphine). Nous sommes les seuls à avoir fait les recherches complètes sur le passage de Joséphine Baker à Épernon, en Eure & Loir. Nous sommes la seule source complète en ligne prouvant l'existence du passage de Joséphine Baker dans la ville d'Épernon, du département de l'Eure & Loir actuel, par nos nombreuses recherches en archives et sur internet. Nous n'avons pas le monopole des archives et de l'histoire, mais par contre nous pouvons faire valoir nos droits quand à la seule existence de notre article sur le sujet. Un travail de recherches se respecte. Si toutefois vous parlez de Joséphine Baker à Épernon, vous avez l'obligation de nous nommer comme source (nom de blog et lien de cet article du blog). Vous ne pouvez pas utiliser notre article sans notre consentement. Nous sommes le seul article complet et existant sur le sujet !!!