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Photo du rédacteurCharente Périgord

🗿 La pierre de Crazannes


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Un décor surprenant de pierres géantes dans un écrin de verdure où la nature a repris ses droits les plus légitimes !

Implantées sur un site de 13 ha, les anciennes carrières de Crazannes offrent un paysage surprenant composé d'abrupts de pierre et de gorges étroites envahis par une végétation luxuriante où se mêlent lierre, fougères scolopendres et clématites sauvages. La pierre blanche résistante, extraite pendant 2000 ans de ces carrières, a servi à l'édification ou à la restauration de monuments célèbres tels que le Fort Boyard ou la cathédrale de Cologne.

Extraite pendant 2000 ans, 3 périodes fastes sont à noter :

  • du 1er siècle au 3e siècle l'ère gallo-romaine avec notamment la construction des routes d’État, des arènes ou tout autre bâtiment ;

  • du 10e siècle au 12e siècle avec l'arrivée de l'art roman et la construction des églises ;

  • du 16e siècle au 19e siècle avec les fortifications de la côte océane.

Les carrières cesseront toutes activités au milieu du 20e siècle vers 1955.

Le site de la Pierre de Crazannes fait partie du réseau de 14 Pôles-Nature, créé par le Département de la Charente-Maritime en 1995. Celui-ci a souhaité préserver les carrières pour témoigner d’un patrimoine historique, d’une richesse naturelle et du travail de l’homme.

La pierre de Crazannes a été extraite dès le 1er siècle, par les Romains, pour la construction de voies de circulation et de monuments comme l’arc Germanicus à Saintes. Elle a été exploitée par les carriers jusqu’en 1948.

En Charente-Maritime, elle a servi à l’édification de cathédrales et d’églises romanes, de remparts défensifs, de forts, de phares, de ports…

À partir du XVIe siècle, la pierre a été exportée de la côte basque à la côte bretonne, mais aussi en Europe et aux États-Unis (Los Angeles, etc...)

Après la fin de l’exploitation, les gorges profondes se sont peu à peu recouvertes d’un tapis de verdure. La température constante et l’humidité élevée ont permis aux arbres, fougères, lianes de créer un paysage exotique. Sur les zones plus sèches, des orchidées prolifèrent.

Discrets, les animaux sauvages – chevreuil, renard, lièvre, grenouille, chauve-souris – peuplent les carrières. Certains peuvent être aperçus furtivement au cours d’une visite.

Inactives depuis 1948, les carrières sont un véritable théâtre de verdure à ciel ouvert. La végétation a repris possession des lieux et c’est dans ce décale d’histoire et de nature que la visite guidée vous permettra une immersion dans ce paysage mystérieux.

Avec un animateur, vous parcourrez le sentier sécurisé de 650m et vous découvrirez que chaque galerie, chaque « recoin » raconte une histoire surprenante.

Les carrières de Crazannes ne sont plus exploitées depuis 50 ans. En effet, à la fin de la seconde guerre mondiale, on commence à utiliser le béton de façon massive et les carriers vont reboucher les trous pour faire de l'agriculture au-dessus.

Au maximum, on pouvait creuser jusqu'à 16 mètres parce qu'on arrive dans la nappe de la Charente. Les blocs pèsent d'une à trois tonnes. Tout était creusé au pic, à la pioche et à la scie (on en voit bien les traces sur les fronts de taille), puis la pierre était « descellée » du mur par des coins en bois secs que l'on mouillait.

On mettait trois pierres par char à bœufs et les bêtes remontaient les plans inclinés aménagés à cet effet dans la carrière. Les enfants s'occupaient de construire les murets et d'enlever les déblais de taille. En effet, le carrier était payé à la quantité de pierre livrée, le nettoyage était donc pour lui une perte sèche de revenu.

Chaque petite carrière appartenait à un carrier et le travail s'effectuait individuellement, sauf le chargement des pierres. Il fallait environ un an pour creuser 150 m3, et 3-4 jours pour remonter une pierre de 3-4 tonnes (1 m3 représentait environ 2,4 tonnes).

Les gorges de taille que l'on voit font jusqu'à 300 m de long et il y en a sur 120 ha mais l'autoroute est passée par là. Il faut encore souligner le caractère tout à fait particulier et spectaculaire de la végétation, typique de zones d'ombre humides : lianes, scolopendres ou langues de cerf, fougères, arbustes divers, une vraie jungle, à venir visiter en été !

La Saintonge comporte de nombreuses carrières d'où est extraite une roche calcaire blanche du Crétacé supérieur caractéristique des sous-sols de la région. Certains de ces sites d'extraction sont encore en activité, d'autres ont été désaffectés.

Cet article traite principalement des carrières situées aux alentours de Crazannes à une dizaine de kilomètres au nord de la ville de Saintes. Ces carrières, qui ne sont, pour la plupart, plus exploitées depuis le milieu du XXe siècle, font aujourd'hui l'objet d'un développement touristique, et accueillent une végétation singulière.

Le calcaire autrefois exploité par les carrières de la région de Crazannes est finement grenu, homogène, blanc ou clair et en général assez tendre. Le calcaire de Crazannes est stratifié en bancs massifs qui admettent des niveaux de silex noirs, bruns ou blonds. Ces sédiments sont datés de la partie supérieure de la partie supérieure de l'étage Turonien qui appartient à la série du Crétacé supérieur. Son âge est d'environ 90 millions d'années.

Quelle est la principale qualité de cette pierre calcaire du Crétacé supérieur ? Elle est étanche. Quand le carrier la sort, la pierre est trempée, il va donc la laisser sécher 1 à 2 ans. Il se forme une couche de calcin, protection étanche. Elle blanchit avec le temps, ce qui est recherché.

Cette pierre fut très utilisée pour la construction (l'Arc de Germanicus, situé à Saintes, en Charente-Maritime, en est notamment constitué). Ce sont les Romains qui ont trouvé cette pierre, et ils s'en servaient pour faire les routes, des aqueducs et des bâtiments.

Son transport se faisait sur des charrettes spéciales jusqu'à la Charente toute proche puis par bateau, un transbordement ayant lieu à Rochefort pour l'exportation en Amérique ou en Allemagne.

Le deuxième pic d'exploitation importante de la pierre de Crazannes eut lieu au Moyen Âge, pour les cathédrales (Cologne par exemple), et la dernière, au XIXe siècle, pour les fortifications du département ; ici l'armée utilisait aussi la pierre jaune de la première couche, moins chère parce que moins prisée...

Le fort Boyard, tout proche, est aussi construit avec de la pierre de Crazannes.

Après l'arrêt de l'extraction des blocs de pierre, les carrières ont été investies par de nombreuses espèces végétales. Certaines de ces espèces (chênes, mousses) sont communes, et correspondent à la flore habituelle des sous-bois environnants ; d'autres, un peu plus singulières, telles les fougères scolopendres et les orchidées, se sont certainement développées grâce à l'ombre et à l'humidité.

"Le fleuve Charente a été durant des siècles un axe économique majeur en permettant l’exportation des deux richesses de la région : les eaux de vie et la pierre. Aujourd’hui, Eric Perrin vous emmène à la découverte de l’histoire de cette pierre, grâce à laquelle la Saintonge a connu la prospérité. Exploité depuis l’Antiquité, ce calcaire de grande qualité a fait rayonner la réputation de cette région dans toute l’Europe, puisqu’on retrouve même des pierres de Saintonge dans les quais de Londres. Guidé par Stéphane Majeau, Eric s’aventure dans une des carrières les plus prestigieuses : Crazannes. Ce petit-fils de carrier, qui s’est battu pour la sauvegarde de ce site, aujourd’hui transformé en Pôle Nature et accessible au public, nous raconte l’histoire économique et sociale d’un territoire.

Le calcaire représente 70 % du volume extrait des carrières françaises. Son grain, sa teinte, font partie de l’identité visuelle de la Nouvelle-Aquitaine. Ce calcaire a permis la construction de nombreux édifices, comme le château de la Roche Courbon, situé sur la commune de Saint-Porchaire, à une demi-heure de Rochefort. La propriétaire, Christine Sébert Badois, nous ouvre les portes de ce château familial.

Les pierres ne servent pas qu’à construire, elles sont aussi un support pour l’expression de talentueux artistes..."


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