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Les Templiers en Charente




Sur les pas des templiers dans les Charentes


Ils fascinent depuis des siècles. Ils inspirent des légendes et des histoires de trésors cachés. Ils sont également à l'origine d'un des plus grand chefs-d’œuvre de la littérature française, où sous la plume de Maurice Druon le Grand-Maître Jacques de Molay prit dans les flammes du bûcher criait à destination du roi Philippe le Bel et de son conseiller Philippe de Nogaret ainsi que du pape Clément cette phrase devenue légendaire : "Pape Clément ! Chevalier Guillaume ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment ! Maudits ! Maudits ! Maudits ! tous maudits jusqu'à la treizième générations de vos races !". Ce sont les Templiers, dont nous allons suivre les pas dans les Charentes.


Qu'est-ce que l'ordre des templiers :


Avant d'entrée dans le vif du sujet, un petit rappel historique peut s'avérer nécessaire. L'origine des Templiers nous emmène en Champagne, au nord-ouest de Troyes où vivait Hugues de Payns (1070-1136), un petit noble qui s'engagea auprès du Comte Hugues Ier de Champagne (1074-1126) lors de deuxième croisade en 1104. C'est au cours de cette croisade, encouragé par le roi de Jérusalem Boudouin II (?-1131) qu'Hugues va créer une milice alors chargée de la protection du Saint-Sépulcre. Rentré en France en 1127 il va parcourir la France et même l'Angleterre afin de trouver des sources de financement pour ces religieux soldats, l'Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon est officiellement approuvé lors du Concile de Troyes, le 13 janvier 1129 par le Pape Honorius II (?-1130).Et c'est tout naturellement en Champagne que cet ordre naissant va susciter le plus d'enthousiasme et vont recevoir de la part de petits nobles de nombreux dons. Le premier, fut celui Payens de Bure (aujourd'hui Bure-les-Templiers) qui fit don de tout ses biens, dont ses biens mobilier et don de sa personne en s'engageant. En près de 150 ans d'existence pas moins d'une quarantaine de dons sera fait, sans compter les dons financiers qui ne cesseront pas d'accroître la richesse de l'ordre.


Premières traces des templiers en Pays d'Aunis et en Saintonge

La plus ancienne Maison du Temple se situe en Aunis et plus exactement à La Rochelle. Nous sommes en 1139 lorsque Gangan de Tonnay fait à son tour don d'un Moulin à l'Ordre du Temple. Les dons devant être validés par les seigneurs, qui doivent eux-mêmes en rendre compte à leur suzerain, c'est Aliénor d'Aquitaine qui validera ce don. Cette maison deviendra au fil du temps l'une des plus importantes d'Aquitaine. C'est par la suite tout un quartier de La Rochelle qui va appartenir aux Frères du Temple. Il n'en reste aujourd'hui que peu de traces, quelques fragments de tombes et un arc orné, aujourd'hui visible au Musée d'Orbigny-Bernon. En 1150, le Sénéchal de Beauvais-sur-Matha en Saintonge fait à son tour don de ton son territoire au Temple. Ils y créèrent une maison et une chapelle dont il subsiste encore la façade et une partie du mur sud. Il reste malheureusement peu de vestige en Aunis ou en Saintonge, il est à noté cependant près de Le Mung, une croix de pèlerinage indiquant le chemin qu'empruntèrent les Templiers pour faire traverser la Charente aux pèlerins est toujours visible.


Les Templiers en Angoumois

Dans la seconde partie du XIIe siècle, afin de protéger le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle mais également pour faciliter le passage des nombreuses rivières angoumoisines, l'Ordre multiplie sa présence dans l'actuelle Charente. Toujours dans le but de protéger les pèlerins, ils construisent un nombre impressionnant de chapelles entre 1140 et 1200.La présence des templiers est datée de 1171 dans les archives du Fouilloux et de 1207 dans la cité d’Angoulême. Mais, au Fouilloux si quelques traces sont visibles notamment le cellier et une partie de la chapelle, la maison du Temple d'Angoulême a quant à elle laissé la place aux murailles de la ville construite en 1588.


Le site le plus fabuleux pour se plonger au cœur de l'épopée des Templiers en Charente est la chapelle de Cressac. Perdue au milieu des champs, au cœur de la vallée du Né, s'élève l'ancien temple du Dognon (la commanderie de Cressac aurait été évoqué selon l'historiographie locale comme celle de Dognon). Austère comme toutes les chapelles de l'Ordre du Temple, elle ne possède ni clocher, ni chevet en cul-de-four. Toute la beauté de ce site se trouve à l'intérieur où subsiste des fresques du XIIe siècle. La première représenterait le roi de France, Philippe Auguste partant en croisade en Terre Sainte. Quant aux autres elles font référence à la vie quotidienne des croisés et des Templiers, les montrant sortant d'une ville fortifiée et combattant contre les sarrasins. Les détails de cette fresque laissent à penser qu'il s'agit de la bataille lors de laquelle Nour ed-Din, atabek d'Alep fut vaincus à la Bocqué après avoir attaqué le krak des Chevaliers.




Une chute vertigineuse


Cette ordre puissant va connaître une chute aussi brutale que son ascension fut fulgurante. Sa puissance suscitait des jalousies au plus haut niveau de l’État, jusqu'au roi, Philippe IV le Bel qui voulait détruire l'ordre. Un ancien templier, Esquieu de Floryan, aidé et financé par le garde des Sceaux du roi, Guillaume de Nogaret lança et diffusa les rumeurs selon lesquels les templiers devaient renier le Christ, pratiquaient la sodomie et autres rites obscènes afin d'intégrer l'ordre. Philippe IV avait alors de quoi faire tomber les templiers, non sans mal car ils furent malgré-tout protégé par le pape Clément V avant d'être envoyé au bûcher le 12 mai 1310.



Le coup de grâce fut donné lors du concile de Vienne en octobre 1311 où le sort de l'ordre est à l'ordre du jour. Sous la pression du roi de France, venu avec des hommes armés, le Pape Clément V ordonna la dissolution de l'ordre le 22 mars 1312. L'ordre était également devenu inutile avec la perte de la Terre Saint cette même année.

A la suite des arrestations, les biens de l'Ordre du Temple furent confisqués et si quelques biens sont donnés aux Seigneurs et d'autres sont revendiqués par l’Église, la grande majorité reste dans les mains du pouvoir royal.



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